Le monde se trouve au point le plus critique de son histoire. Il ne nous reste que cinq années pour lutter contre l’accélération du changement climatique et éviter qu’il n'atteigne un niveau trop dangereux, qui aurait des conséquences politiques et économiques profondes.

La plupart des solutions sont connues et comprises, mais elles sont encore loin de faire l'objet d'un accord international et ne sont toujours pas mises en application. Cette situation s’explique en partie par le manque de confiance persistant qui divise, à tous les niveaux, gouvernements, communautés et entreprises. Pour canaliser les énergies en vue d’une action collaborative plutôt que conflictuelle, il faut que les conversations dépassent les anciens clivages, qu’elles réunissent toutes les générations et qu’elles intègrent des points de vue antagonistes. Pour cela, des mesures radicales doivent être prises, les comportements doivent changer et les marchés doivent s'adapter. De plus, ceux et celles qui élaborent les politiques publiques et mettent en place les solutions au niveau local doivent pouvoir agir de concert.

Initiatives et Changement (I&C) a une longue expérience de construction de la confiance par-delà les divergences, et cela, au niveau mondial. Nous avons bâti un espace sûr au sein duquel, de manière répétée au cours des décennies passées, des crises internationales apparemment insolubles ont pu être résolues. Ces dernières années, en collaboration avec la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) et l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Dialogue de Caux sur la Terre et la Sécurité, a réuni des décideuses et décideurs, des agricultrices et agriculteurs, des ONG, des chef.fe.s communautaires, des entreprises et des hommes et femmes entrepreneurs dans l’un des tout premiers forums internationaux à mettre en lumière les liens entre le maintien de la paix et la gestion durable des terres.